Pour visiter le palais de Tokyo tout nu, c’est complet !

Pour visiter le palais de Tokyo tout nu, c’est complet !

Pour visiter le palais de Tokyo tout nu, c’est complet !

Pour la première fois en France, un musée s’ouvre aux naturistes. Au palais de Tokyo (XVIe) le samedi 5 mai, 161 personnes découvriront, en tenue d’Adam ou Eve, les œuvres de Neil Beloufa, Kader Attia, Jean-Jacques Lebel, Anita Molinero… présentées dans le cadre de la saison « Discorde, fille de la nuit ». Pour ne heurter personne, la visite gratuite commencera à 9 heures et demie de telle sorte qu’à midi, heure d’ouverture habituelle, chacun soit rhabillé !

Sollicitée par ce grand musée d’art contemporain précurseur pour ses expériences hors normes (des visites yeux bandés y ont déjà été organisées), la direction de l’association des naturistes de Paris (ANP) qui revendique 415 adhérents, ne cache pas sa surprise face au succès foudroyant de l’opération.

« Nous avons lancé l’invitation le 7 mars sur Facebook. En une matinée, les 161 places avaient trouvé preneur, comme pour un concert de Madonna ! Une liste d’attente a même été constituée. Aujourd’hui, nous avons 26 000 personnes intéressées pour s’inscrire », affirme Cédric Amato, vice-président de l’ANP qui plaide pour « la banalisation de la nudité qui ne doit pas se limiter à la plage ».

Quant au profil des internautes inscrits pour visiter le palais de Tokyo tout nu, accompagnés par six médiateurs culturels du musée qui seront libres eux, de se dévêtir ou non, Cédric Amato, cadre commercial de 27 ans, n’en fait pas mystère : « Il y a à peine plus de femmes que d’hommes. Et ils sont jeunes : la majorité est née dans les années 1990. »

Pour répondre à la demande, une autre date est-elle envisagée ? « Nous avons des possibilités pour d’autres projets », répond-il évasif. Non sans préciser que le 12 mai dans une salle du XIXe, l’humoriste Fred Brulé donnera son spectacle seul en scène « J’ai la langue qui fourche » devant des spectateurs qui, comme lui, seront dans le plus simple appareil.

Au palais de Tokyo qui ne fait pas payer à l’association cette ouverture exceptionnelle, on rappelle que le Léopold muséum à Vienne (Autriche) a organisé des visites naturistes en 2005 et 2013. Et d’expliquer : « Notre programmation autour de la discorde traite des conflits, d’altérité… Et nous avons trouvé opportun que les visiteurs, avec leurs vêtements, laissent une partie de leur identité sociale au vestiaire ».